Ce jour-là, par la voix de son ministre des Affaires étrangères (Louis Michel), la Belgique présentait au peuple congolais ses “sincères regrets” pour le rôle qu’elle avait joué dans la mort, en 1961, du premier ministre congolais, Patrice Lumumba.
C’était à l’occasion d’un débat convoqué devant le parlement belge à propos des conclusions de la commission parlementaire chargée d’enquêter sur le rôle présumé de la Belgique dans cet assassinat, rapport rendu public en novembre 2001, après deux années de travail. Les membres de la commission parlementaire chargés de l’enquête avaient conclu que la Belgique portait une “responsabilité morale” dans l’assassinat de Lumumba. Elle avait également conclu que des acteurs politiques belges avaient joué un rôle dans le transfert de Lumumba au Katanga, qui était contrôlé par ses ennemis, et donc cela démontrait clairement que le gouvernement belge ne s’était pas préoccupé de l’intégrité physique de Lumumba.
Par la même occasion, le gouvernement belge annonçait la création d’un “Fonds Patrice Lumumba”, doté de plus de 3 millions de dollars et qui serait complété par une dotation annuelle de plus de 430.000 dollars. Ce fonds allait contribuer au “développement de la RDC par le “financement de projets en matière de prévention des conflits”… et de “formation de la jeunesse”, en association avec la famille de Lumumba.
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