Le 6 janvier 1949, un décret met en place l’Office des Cités Indigènes (O.C.I.) au Congo-Belge.

Lors de la préparation du Plan Décennal du Congo-Belge, Ruanda-Urundi en 1947 et 1948, l’unanimité s’était faite sur la nécessité de créer les organes propres à résoudre la crise du logement dans les nouvelles villes qui recevaient de plus en plus d’indigènes à cause de l’industrialisation montante de ces années-là. Le Ministre des Colonies chargea le Professeur R. Hulpia d’une mission d’études au Congo-Belge et, au retour de cet expert, réunit une Commission qui siégea en 1948 et qui lui remit son rapport au mois de décembre de la même année. Le problème y était parfaitement circonscrit et les diverses solutions s’y trouvaient nettement esquissées : nécessité absolue d’élaborer des plans généraux d’aménagement des agglomérations pour les indigènes.
C’est ainsi que le mois suivant, le Ministre des Colonies mit en place l’Office des Cités Indigènes (O.C.I.) qui fut érigé comme un établissement public parastatal doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière et administrative avec pour mission la construction, l’acquisition, l’aménagement, la gestion et la disposition d’habitations et d’autres bâtiments à l’usage des habitants indigènes des colonies. Monsieur Eugène Stassin (ingénieur civil-architecte) fut appelé à en prendre la direction, assisté de Monsieur Jean Daubresse (ancien fonctionnaire de l’Administration territoriale). A leur côté, 200 colons belges hommes de métier (conducteurs de travaux, géomètres, ingénieurs, comptables, architectes) et de nombreuses équipes de congolais enthousiastes bâtirent des cités sous les tropiques. En deux ans, l’O.C.I avait construit quelque 25.000 logements au Congo-Belge, dans le sable et les marécages, comme à Léopoldville ; sur des montagnes escarpées, comme au Kivu, ou encore, comme à Stanleyville, dans des terrains conquis sur la forêt équatoriale. Trois ans après, comme l’appellation “indigènes” était mal perçue, par un autre décret du 30 mars 1952, l’Office des Cités Indigènes devenait Office des Cités Africaines (O.C.A, ou parfois O.C.AF). Après l’indépendance du Congo, le Président Kasa Vubu signa un autre décret le 9 juin 1965 par lequel l’O.C.A devenait Office National de Logement (O.N.L).

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