Le 5 janvier 2009, Bosco Ntaganda, alors numéro 2 du CNDP, annonce qu’il a déposé Laurent Nkunda et qu’il prend la tête du CNDP.

En fin d’après-midi, dans un communiqué transmis à la radio BBC, un groupe d’officiers du CNDP affirmait avoir démis de ses fonctions Laurent Nkunda pour “mauvaise gouvernance” et “mauvais leadership. Ce communiqué était signé de la main du chef d’état-major du CNDP, Bosco Ntaganda, et un porte-parole de ce groupe d’officiers, Désiré Kamanzi, s’exprimera sur les ondes de la BCC, affirmant que cette décision avait été prise au cours d’une réunion du commandement militaire de la rébellion.
Dix jours après cette annonce, soit le 16 janvier, Bosco Ntaganda fera une apparition publique à Goma, aux côtés de Célestin Mbuyu Kabango, alors ministre de l’Intérieur de la RDC, et d’officiers supérieurs de l’armée de RDC (dont le général Numbi) et déclarera avoir mis fin à la rébellion du CNDP et avoir engagé ses forces dans l’opération militaire conjointe décidée par les gouvernements de RDC et du Rwanda contre le groupe armé des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). James Kabarebe, alors chef d’état-major de l’armée rwandaise, était également présent.
A partir de ce jour-là, Bosco Ntaganda jouira de la pleine confiance des gouvernements de RDC et du Rwanda, en dépit du fait qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, délivré sous scellés par la Cour pénale internationale en août 2006 et rendu public le 28 avril 2008, pour crime de guerre, enrôlement et conscription d’enfants soldats dans la région de l’Ituri.

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