Ce jour-là, la RD Congo marque un pas dans son histoire avec l’inauguration par le Président Joseph Kabila de la station d’atterrage de la fibre optique à Moanda (Province du Kongo Central). Le système avait été mis en place par le Consortium Wacs (l’une des plus grandes du système du câble sous-marin et qui offre la connexion à la fibre optique à 13 pays de l’Afrique) pour un coût total de 61 millions de dollars américains (la plus chère du continent). La fibre optique devait ainsi permettre d’avoir une large bande de diffusion de données permettant d’obtenir l’internet à haut débit et d’autres applications dont la télémédecine.
Mais une semaine après son installation, des dysfonctionnements ne permettant pas une fluidité optimale du réseau avaient été constatés. On s’était rendu compte que seuls 2,5 giga-octets arrivaient à Kinshasa alors que de Moanda, la station d’atterrage envoyait 10 giga-octets. La raison de ces fuites était simple : le câble placé en souterrain n’était pas approprié et du coup envoyait moins de lumière. L’Assemblée nationale avait alors mis sur pied une commission d’enquête qui avait rendu ses conclusions en mai 2015, dénonçant la surfacturation des matériels achetés, des malfaçons, des inadéquations et des lacunes sur le plan technique. Sans livrer le montant détourné, la commission avait cité, par exemple, le cas du câble dont un kilomètre avait été acheté à 52.000 dollars américains, alors que sa meilleure qualité coûte 20.000 dollars le km.
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