Le 15 septembre 2003, la force multinationale se retire totalement de Bunia.

CE JOUR-LÀ… 15 septembre, comme aujourd’hui…

Le 15 septembre 2003, la force multinationale se retire totalement de Bunia.

Les massacres en Ituri (région nord-est de la RD Congo) avaient atteint un tel niveau qu’il fallait une intervention internationale, surtout que cette partie de la RD Congo était sous le contrôle des groupes rebelles. Il fallait empêcher une catastrophe humanitaire en Ituri, déchirée par de violents combats opposant les ethnies Hema et Lendu, et sauver ainsi le processus de paix en RD Congo et mettre ainsi un terme à un conflit qui s’était déjà soldé par plus de 3 millions de victimes directes ou indirectes. La France prit le devant à travers une campagne tout azimuts à l’échiquier international. Et le 30 mai 2003, le Conseil de Sécurité adopta à l’unanimité la résolution 1484 autorisant le déploiement d’une force multinationale sous chapitre VII, et sous commandement de l’Union européenne.

Cette force multinationale intérimaire d’urgence fut lancée le 5 juin 2003 à Bunia, baptisée “Artémis” et dirigée par le général français Bruno Neveu. Il s’agissait de la première opération militaire menée par l’Union européenne hors d’Europe et sans avoir recours aux moyens de l’OTAN. Elle était placée sous commandement français, avec un effectif de 2.000 hommes, dont la moitié était fournie par Paris. Outre les Français, des personnels provenant de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, d’Espagne, de Grèce, d’Irlande, d’Italie, des Pays-Bas, du Royaume Uni, de Suède, mais aussi d’Etats alors en passe de rejoindre l’Union européenne (Chypre et Hongrie) ainsi que d’autres Etats non européens soucieux de soutenir l’action du Conseil de Sécurité (Canada et Brésil) la composaient. La force “Artémis” a été relevée le 1er septembre 2003 par la MONUC (Mission des Nations unies en RD Congo, qui était déjà présente au pays depuis 1999), et le dernier élément d’Artémis a quitté Bunia le 15 septembre de la même année.

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