Le 18 mai 1978, la Légion étrangère [française] saute sur la ville de Kolwezi.

Ce jour-là, des parachutistes français conduisent l’opération “Le sauvetage de Kolwezi” (ou encore “Opération Léopard) pour secourir des milliers d’Africains et d’Européens en butte aux exactions des rebelles katangais qui avaient pris le contrôle de cette ville minière. On estime qu’environ 3.000 à 4.000 rebelles katangais se trouvaient dans la ville de Kolwezi. En fait, en avril 1977, une première tentative de renversement, depuis l’Angola, de Mobutu Sese Seko, avait échoué. Le 13 mai 1978, plusieurs milliers d’anciens gendarmes katangais (les “Tigres”, commandés par Nathanaël Mbumba), tentèrent de nouveau leur incursion et parvinrent à s’emparer de la ville de Kolwezi où vivaient 2.000 Belges et Français, employés à la société minière Gécamines.
Le 16 mai, l’intervention manquée de parachutistes zaïrois mit Kolwezi à feu et à sang. L’opération était un véritable échec. On estime que 700 civils, dont une centaine d’Européens, étaient massacrés au cours de cette opération. Le 17 mai, le président français Valéry Giscard d’Estaing, à la demande de Mobutu et avec le feu vert des Etats-Unis et de nombreux Etats africains, décida d’intervenir face aux hésitations du gouvernement belge. Et le 18 mai, la France mobilisa le 2e Régiment Etranger de Parachutistes (REP), commandé par le colonel Philippe Erulin et basé à Calvi (Corse). Ils furent largués à Kolwezi et immédiatement, de violents combats de rue commencèrent, permettant de délivrer des Européens retenus en otage ou qui avaient pu se cacher. Selon les estimations, entre 90 à 280 Européens avaient été tués. Cette intervention au cœur de l’Afrique (à 8.000 km de la France) a toujours été considérée comme la plus grande opération aéroportée conduite par la France depuis Suez (octobre 1956). Elle fut riche d’enseignements pour l’Armée française. Elle reste aujourd’hui une référence tactique, enseignée jusqu’aux écoles militaires américaines.

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