Le 6 novembre 1971, à Rome, les évêques achèvent leur synode sur des divergences quant à l’accès des hommes mariés à la prêtrise.

Le 6 novembre 1971, à Rome, les évêques achèvent leur synode sur des divergences quant à l’accès des hommes mariés à la prêtrise.
Ce jour-là, la deuxième Assemblée Générale du Synode des évêques s’achève à Rome avec un suspens sur la question épineuse de l’ordination d’hommes mariés et du mariage des prêtres. Au cours de ce deuxième synode, dont le thème était “Le sacerdoce ministériel et la justice dans le monde”, les évêques présents avaient largement abordé la question de l’ordination presbytérale d’hommes mariés, débat ouvert par le pape Paul VI dans une lettre au cardinal Villot. Un vote avait alors été organisé au cours duquel 107 Pères avaient opté pour une formule très restrictive, 87 adoptèrent une position ouvrant la possibilité des ordinations d’hommes mariés (en cas de pénurie de prêtres), 2 s’abstinrent et 2 autres votèrent nul. La réforme était ainsi rejetée. Depuis lors, 12 autres assemblées générales ordinaires du synode qui ont eu lieu de septembre 1974 à octobre 2015 n’ont pas su débattre de la question.
Pour rappel, c’est au XIè siècle que le célibat (qui était jusque-là la règle monastique) a fait partie explicite de la règle de vie du prêtre séculier en Occident. Cependant, l’abstinence sexuelle a été encouragée très tôt chez les clercs, sans exclure la possibilité du mariage. La première prescription connue en la matière serait un canon du Concile d’Elvire (tenu en Espagne) vers 306, qui interdit aux membres du clergé de prendre une épouse dans un souci d’élévation morale. Cette décision locale fut portée au premier concile œcuménique en 325 (le concile de Nicée) qui interdit aux prêtres de cohabiter avec une femme. Cette “discipline ecclésiastique” s’étendit très vite partout en Occident. Aujourd’hui, les prêtres catholiques, le jour de leur ordination, font promesse de célibat et d’obéissance à leur évêque.

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