Le 30 septembre 1998, création du Mouvement de Libération du Congo (MLC).

CE JOUR-LA… 30 septembre, comme aujourd’hui…
 
Le 30 septembre 1998, création du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
Ce jour-là, avec l’appui financier et logistique de l’Ouganda, Jean-Pierre Bemba Gombo lance le Mouvement de Libération du Congo dans l’ex-province de l’Equateur dont il est originaire. A sa création, il s’agit d’un mouvement rebelle qui prend vite le contrôle d’une grande partie de cette province ainsi que de l’extrême-ouest de l’ancienne province Orientale. A sa création, le MLC se fixe une dizaine d’objectifs, notamment (a) éradiquer la “dictature” de Laurent-Désiré Kabila, (b) instaurer un Etat de droit, (c) garantir les libertés fondamentales, (d) défendre l’unité et promouvoir la concorde nationale, (e) lutter contre la mauvaise gouvernance et ses corollaires (corruption, tribalisme, népotisme, trafics d’influence), (f) assurer la sécurité, la défense et l’intégrité du territoire national, etc. Le mouvement fut très vite rejoint par plusieurs personnalités de la 2è République (des “mobutistes”) qui trouvèrent en l’avènement du MLC une bonne occasion de marquer leur retour en force au pays. C’est le cas d’Olivier Kamitatu, Adam Bombole, Alex Kande, Boniface Yema, Bwanakawa Nyoni, Delly Sessanga, Elvis Mutiri, Eve Bazaiba, Fidèle Babala, François Muamba, Gabriel Bolenge, José Makila, Omer Egbake, Raymond Ramazani, Romain Nimy, Thomas Luhaka, etc.
Le MLC (mouvement politico-armé) s’était mué en parti politique (tout en conservant son appellation) le 5 avril 2003, au lendemain de la promulgation de la constitution de la transition par le président Joseph Kabila. Le fondateur du MLC, Jean-Pierre Bemba, est aujourd’hui à la CPI où il est poursuivi, non dans le cadre du conflit en RDC, mais en République Centrafricaine. Alors qu’il menait sa rébellion contre le gouvernement congolais, il avait, entre 2002 et 2003, envoyé ses militaires en République centrafricaine aider le Président de l’époque (Ange-Félix Patassé) à repousser la rébellion de François Bozizé. Il craignait en fait une probable alliance entre Laurent-Désiré Kabila (qu’il combattait en RD Congo) et Ange-Félix Patassé. Malheureusement, ses militaires vont y commettre de nombreux crimes, dont il répond à ce jour au titre de son rôle de supérieur hiérarchique.

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