L’Acte d’engagement de Goma avait été signé à l’issue des travaux de la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement au Nord et Sud-Kivu, ouverte à Goma le 6 janvier 2008 en présence des délégués de la communauté internationale, notamment les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et les Etats-Unis d’Amérique. L’événement était tellement important que le chef de l’Etat Joseph Kabila avait fait le déplacement de Goma pour suivre de plus près les travaux et surtout les négociations qui s’étaient révélées somme toute laborieuses. Bien plus, il avait présidé lui-même la cérémonie de clôture, comme pour donner la caution morale à la conférence. Tous les groupes armés de l’est du pays étaient représentés, notamment le CNDP, le PARECO/FAP, MAI-MAI KIFUAFUA ; MAI-MAI VURONGO ; MAI-MAI MONGOL ; UJPS ; MAI-MAI RWENZORI et SIMBA, etc.
L’engagement signé comprenait 4 articles : (a) le premier parlait de l’arrêt total et immédiat des hostilités sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu, de tous les actes de violence, de tous les mouvements et renforts militaires ainsi que de tout nouveau recrutement; (b) le deuxième faisait obligation aux parties de s’abstenir de poser des actes nuisibles à la paix et à la sécurité (notamment toute attaque, tout acte de provocation ou de sabotage ; toute tentative d’occupation de nouvelles positions sur le terrain), (c) le troisième était un appel pressant à tous les membres des communautés du Nord et Sud-Kivu présents dans le rang de divers groupes armés et mouvements politico-militaires à donner une chance à la paix en quittant ces derniers pour rejoindre les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC); enfin, (d) le quatrième était un encouragement aux autres groupes armés non signataires de tout faire pour signer l’Acte d’engagement.
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