Le 5 août 1964, à Stanleyville (Kisangani) se réalise la “plus grande prise d’otages du 20e siècle”.

ON S’EN SOUVIENDRA… Et c’était un 5 août, comme aujourd’hui…
 
Le 5 août 1964, à Stanleyville (Kisangani) se réalise la “plus grande prise d’otages du 20e siècle”.
Ce jour-là, les rebelles congolais de “Simba-Mulele” s’emparent de la ville de Stanleyville (aujourd’hui Kisangani, dans le nord-est de la RD Congo) quasiment abandonnée par les soldats de l’Armée Nationale Congolaise. Les rebelles “Simba-Mulele”, convaincus de leur invincibilité face aux balles grâce à des pratiques de magie et dont les rangs ont grossi au fil de leur progression, font immédiatement comprendre aux expatriés qu’il leur est interdit de quitter les lieux. En violation de toutes les lois internationales, ils retiennent en otage plus de 1.600 expatriés (dont 525 Belges, mais aussi quelque 50 Américains, des Britanniques, des Indiens, des Pakistanais, des Grecs, des Chypriotes et des Soudanais). Ils resteront pris en otage par la rébellion dans la ville pendant 3 mois et demi, victimes de menaces, de vols, de mauvais traitements, de brimades, de violences (parfois mortelles). Dans l’entre-temps, la rébellion sera rebaptisée “gouvernement révolutionnaire” de la République populaire Congo, sous la présidence de Christophe Gbenye (reconnu par sept pays dont l’ex-URSS et l’Égypte du président Gamal Abdel Nasser). On a toujours considéré cette prise d’otage comme la plus grande du 20e siècle.
La prise d’otage ne prendra fin que le 24 novembre par une audacieuse opération combinée, aéroportée américano-belge (appelée “Dragon rouge”) et terrestre congolo-belge (connue sous le nom d'”Ommegang”), qui s’étaient toutefois soldées par des morts dans les rangs occidentaux et bien plus dans les rangs des “Simba-Mulele”. Au total, l’intervention des para-commandos avait permis de libérer 2.375 otages de toutes nationalités (au prix de deux morts et de douze blessés dans leurs rangs). Mais cette rébellion a fait quelque 420 morts parmi les expatriés et des milliers de victimes congolaises, sans compter celles de la répression après la reprise en main des zones libérées par le gouvernement central.

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