AU 31 décembre 1959…

AU 31 décembre 1959, soit 6 mois avant la proclamation de l’indépendance, la République démocratique du Congo comptait 10.024 belges au sein de l’administration publique, dont :
(a) 1.590 agents dans les services de la territoriale;
(b) 1.285 professeurs dans l’enseignement;
(c) 1.034 docteurs et infirmières dans le secteur médical;
(d) 985 officiers et sous-officiers à la Force publique;
(e) 579 agents des travaux publics; et
(f) 370 agents des parquets et tribunaux.
A la veille de l’indépendance du Congo, la notion d’assistance technique était peu précise. Elle n’a été l’objet d’aucune analyse ni débat au cours des travaux de la “Table Ronde politique” de janvier-février 1960. A l’époque, on a considéré comme allant de soi qu’après l’indépendance, les fonctionnaires, les magistrats et les officiers belges resteraient au service du Congo pendant une période indéterminée.
Mais la mutinerie de la Force publique qui débuta en juillet 1960 à Léopoldville et à Thysville, pour se poursuivre à Luluabourg et au Katanga, modifia profondément les relations entre la Belgique et le Congo et affecta les principes de l’assistance technique. Ces événements provoquèrent le retour de fonctionnaires en Belgique. C’est de cette manière que deux semaines seulement après son accession à l’indépendance, l’Etat congolais se trouvait privé de deux instruments primordiaux pour sa viabilité et sa stabilité : l’armée et l’administration.
Au 31 décembre 1960 (6 mois après la proclamation de l’indépendance), le Congo ne comptait que 2.117 agents belges dont 1.138 au Katanga et 609 à Léopoldville (Kinshasa); le reste se répartissant entre la Province orientale, l’Equateur, le Kivu et le Kasaï. Un grand nombre d’entre eux étaient dans le service de la territoriale ou dans l’enseignement.

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