CE JOUR-LA… 23 août, comme aujourd’hui…
Le 23 août 1994, un responsable des Nations Unies annonce que plus d’un million de personnes ont été tuées depuis le 7 avril au Rwanda. Le monde entier venait alors de prendre connaissance de l’ampleur des tueries qui venaient d’avoir lieu au Rwanda. Par la suite, les conclusions suivantes ont été faites sur le bilan du génocide des Tutsis au Rwanda :
(a) Le bilan officiel sur le génocide publié par le ministère rwandais de l’administration du territoire en février 2002 indique que ce sont 1.074.017 personnes qui seraient mortes durant les 3 mois de tueries (avril – juillet 1994). Cependant, seules 934.218 victimes avaient été identifiées avec certitude.
(b) Le même rapport du ministère rwandais de l’administration du territoire indique que génocide rwandais avait commencé bien avant 1994, plus précisément avec le déclenchement de la guerre, le 1er octobre 1990, dans les provinces (anciennement préfectures) de Byumba et Umutara (nord-est), Gisenyi et Ruhengeri (nord-ouest). Le point culminant des tueries s’est situé entre avril et juillet 1994, période au cours de laquelle on a compté 99,2% du total des victimes de l’ensemble du pays.
(c) 93,7% des victimes du génocide ont été tuées parce qu’elles étaient identifiées comme Tutsis, 1% parce qu’elles avaient des liens de parenté, de mariage ou d’amitié avec des Tutsis, 4.5% parce qu’elles avaient des traits physiques semblables à ceux des Tutsis, 0,8% parce qu’elles avaient des idées contraires à celles du régime Hutu de l’époque, ou cachaient (protégeaient) des gens pourchassés par les tueurs.
(d) Dans l’ensemble, les enfants et les jeunes âgés de 0 à 24 ans constituaient le gros des victimes. Par ailleurs, les hommes (56,4%) ont été beaucoup plus frappés que les femmes (43,3%).
(e) Sur le plan socio-professionnel, les paysans venaient en tête avec 48,2% des victimes. Le second secteur le plus touché était constitué des étudiants du secondaire et du supérieur (21,2%). Les enfants d’âge pré-scolaire et les vieillards de plus de 65 ans constituaient 16,8% des victimes.
(f) La machette a été l’arme la plus meurtrière (37,9% des victimes), suivie des massues (16,8%) et des armes à feu (14,8%). Il faut aussi noter que 0,5% de l’ensemble des victimes sont des femmes qui ont été éventrées ou violées.
(g) Enfin, le nombre de victimes le plus élevé (22,1%) a été enregistré dans la province de Butare (sud), suivie de Kigali-Rural (14,6%) et de Gitarama au centre (12,1%). Les provinces les moins touchées sont celles de Ruhengeri (1,3%), Byumba et Umutara (qui, à l’époque étaient confondues en une seule préfecture de Byumba, 2,8%), et Gisenyi (3,8%).
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