CE JOUR-LA… 18 août, comme aujourd’hui…
Le 18 août 1994, la Suisse renvoie au Zaïre le millionnaire rwandais Félicien Kabuga.
Ce jour-là, le millionnaire rwandais Félicien Kabuga est déclaré “personna non grata” par la Suisse en raison d’activités illégales (il est surtout soupçonné d’être un des financiers du génocide rwandais), mais plutôt que de l’arrêter, le gouvernement suisse décida de le renvoyer au Zaïre avec son épouse et ses sept enfants. Félicien et sa famille étaient alors restés quelques mois au Zaïre, avant de gagner Nairobi. Félicien Kabuga a toujours été considéré comme l’un des principaux financiers du génocide rwandais. Au moment du génocide, il était le président du conseil d’administration de RTLM (la radio qui appelait à l’extermination des Tutsis et des opposants Hutus) et membre influent du MRND (le parti présidentiel). En plus, sa famille était très liée à celle d’Habyarimana car deux de ses filles avaient été épousées par les fils du Président Habyarimana.
Lorsque le FPR prend le contrôle du pays en avril 1994, l’épouse de Félicien Kabuga se réfugie avec certains de ses enfants à l’Ambassade de France à Kigali pendant une semaine, avant de se retrouver au Zaïre, via Bujumbura, où elle retrouvera son mari parti un peu plus tôt. Après quelques jours passés au Zaïre, Félicien Kabuga et sa famille trouvent asile en Suisse avant d’être renvoyés de nouveau au Zaïre. Mais en retournant au Zaïre, Félicien Kabuga et sa famille choisiront alors de s’installer à Nairobi, au Kenya, jusqu’en 1997 lorsqu’il échappe à une agression. Sa femme et sa fille cadette s’étaient alors réfugiées en Belgique et c’était le début de la cavale pour lui. A ce jour, Félicien Kabuga reste un des hommes les plus recherchés au monde. Il fait partie des onze suspects du génocide rwandais toujours en fuite et recherchés par la justice internationale. Certains estiment qu’il est protégé par les autorités kényanes grâce à sa fortune, évaluée à quelque 20 millions de dollars, investie au Kenya. En juin 2002, les Américains avaient lancé, à Nairobi, une campagne médiatique destinée à son arrestation avec, à la clé, une récompense “pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars”. Mais jusqu’à ce jour, on n’a pas pu mettre la main sur lui.
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