L’honorable Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi (alors président de l’Assemblée nationale) présentait ce jour-là sa démission, au cours d’une courte plénière à laquelle 404 députés avaient pris part au Palais du peuple. Sans débat ni vote, sa démission fut acceptée par l’assemblée plénière. Dans un bref discours, Kamerhe avait fait savoir que son parti politique (PPRD) lui avait écrit pour lui demander de démissionner sans délai, suite à ses propos tenus sur les ondes de Radio Okapi. Il s’agissait en fait de sa prise de position sur l’opération armée conjointe rwando-congolaise au Nord-Kivu contre les FDLR. Vital Kamerhe y avait publiquement déclaré son opposition et critiqué le fait qu’une entrée au Congo de l’ex-armée ennemie n’ait pas été discutée au Parlement. Cette prise de position avait été considérée comme déloyale par le Président Kabila (qui avait souligné qu’il en avait personnellement averti Kamerhe), mais surtout comme une marque d’indiscipline par sa famille politique.
Neuf mois plus tard (le 14 décembre), au cours d’un point de presse, Vital Kamerhe annonça son départ du PPRD et la création de son propre parti politique, Union pour la Nation Congolaise (UNC). Vital Kamerhe aura passé, en tout, 27 mois à la tête de l’Assemblée nationale
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