Ce jour-là, après des semaines de contestation populaire, le général burundais Godefroid Niyombare annonce à travers les ondes de la radio privée “Isanganiro” la destitution du président Pierre Nkurunziza (en déplacement en Tanzanie). La nouvelle avait fait l’effet d’un coup de tonnerre au Burundi.
Alertée, la présidence burundaise n’avait pas tardé à réagir. A travers un communiqué officiel publié le même jour dans l’après-midi, le gouvernement affirmait que la tentative de coup d’État avait échoué et que la situation était maîtrisée. La Tanzanie avait alors annoncé le départ du Président Nkurunziza de Dar el-Salam pour Bujumbura en fin d’après-midi mais tôt dans la soirée, l’aéroport de Bujumbura fut fermé par les putschistes. Des tirs sporadiques s’étaient ensuite fait entendre, notamment aux alentours de la Radio-télévision nationale (RTNB), aux mains des troupes loyalistes qui maintenaient à distance les protestataires qui attendaient entrer dans les bâtiments de la RNTB pour y diffuser le message du général Nyombare. Des tractations avaient eu lieu entre les deux camps pour trouver une solution qui préserve les intérêts nationaux mais en vain. Une confrontation armée s’était alors ouverte entre les deux camps mais 2 jours après la tentative, c’est d’abord le numéro deux du mouvement putschiste (le général Cyrille Ndayirukiye) qui fit une déclaration dans laquelle il reconnaissait l’échec de leur tentative, puis le général Niyombare lui-même.
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