Le 18 mars 2013, Bosco Ntaganda se livre à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali.

C’était en début d’après-midi que l’information avait été donnée par la ministre rwandaise des Affaires étrangères (Louise Mushikiwabo), qui informa que l’ex-général congolais Bosco Ntaganda (surnommé “le Terminator”) s’était “rendu” à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali. Quelques heures après, c’est le porte-parole du département d’Etat américain (Victoria Nuland) qui confirma l’information à travers un point de presse : “Je peux confirmer que ce matin, Bosco Ntaganda, inculpé par la CPI et dirigeant d’une des factions du M23, s’est rendu à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali… Il a clairement demandé à être transféré à la CPI à La Haye. Nous consultons actuellement plusieurs gouvernements, notamment celui du Rwanda, afin de répondre à cette demande”.
Bosco Ntaganda est né au Rwanda où il avait rejoint en 1990, alors qu’il avait 17 ans, le Front patriotique rwandais. En 1996, lorsque le Zaïre est envahi, il fait son entrée au pays. Par la suite, il jouera un grand rôle au sein des milices locales, dont l’Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga qu’il a rejoint en 2002 et en sera le chef des opérations militaires. En 2009, il est intégré comme général dans l’armée congolaise, après l’accord de paix du 23 mars 2009, mais il fait défection en 2012 et joue un rôle de premier plan au sein de la rébellion du M23. La Cour pénale internationale le poursuit pour des crimes contre l’humanité (meurtres, viols, pillages et enrôlements d’enfants-soldats) commis dans l’est de la RD Congo en 2002 et 2003 et pour lesquels il faisait l’objet de 2 mandats d’arrêts depuis 2006.

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