IL Y A EXACTEMENT 454 ANS… L’Eglise Catholique officialisait le “Purgatoire”.

C’était le 3 décembre 1563. Ce jour-là, le Concile de Trente affirmait l’existence du Purgatoire en tant que “Sainte doctrine.” Lieu de purification temporaire en attente du jugement dernier, le “purgatorium” est l’un des éléments qui avaient été rejetés par le reformiste Martin Luther et reste, jusqu’à ce jour, rejeté par les Protestants.
Le Purgatoire est, selon l’église catholique, un état (et non un lieu) par lequel les âmes des défunts passent pour obtenir, au bout d’un processus de purification, cette sainteté qui leur est nécessaire pour entrer dans la Joie du Ciel.
L’Eglise catholique enseigne qu’avec la mort, l’homme se trouve devant un choix de vie définitif : (a) ceux qui ont mené une vie très pure et meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, totalement purifiés, vont directement au Ciel; (b) à l’inverse, il y a ceux qui sont morts en ayant commis des fautes très graves, sans s’être repentis et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu. C’est ceux-ci qui passent par le Purgatoire.
La croyance dans le purPatoire a commencé à décliner à la fin du XVIIIè Siècle, après les grands moments de la piété baroque. Elle connaîtra un renouveau spectaculaire au milieu du XIXè siècle, en lien avec la dévotion mariale (Marie étant considérée comme la reine du Purgatoire) et la rechristianisation du culte des morts : entre 1850 et 1914, les messes pour les défunts se multiplient. Le purgatoire s’efface peu à peu des consciences et des représentations avec la Grande Guerre dont les millions de “morts glorieux” de la patrie rejoignent directement la gloire céleste sans passer par le Purgatoire. Il s’interrompt dans le deuxième tiers du XXè Siècle.

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