Ce jour-là, alors que les principaux candidats à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 s’attendaient à tenir leurs derniers meetings dans la capitale, le gouverneur de la ville de Kinshasa (André Kimbuta) décide d’annuler, vers 13h30, tous les meetings de fin de campagne électorale du Président Joseph Kabila (candidat à sa propre succession) et deux autres candidats de l’opposition à la présidentielle : Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe. Etienne Tshisekedi, qui revenait du Bas-Congo, avait alors été obligé d’atterrir à l’aéroport de Ndolo, et non à Ndjili comme cela était prévu dans le programme du parti. Le Président Joseph Kabila, qui revenait aussi de l’intérieur du pays, était arrivé vers 13h30. Son cortège ne pouvant traverser la marée humaine de l’opposition qui occupait la route de l’aéroport, il avait été contraint de prendre la direction inverse, vers la ferme présidentielle de Kingakati. Puis, c’est par hélicoptère qu’il avait traversé la ville. Kabila était alors accueilli par la fameuse chanson “zongisa ye na Rwanda”, ce qui avait provoqué le courroux de la soldatesque présidentielle.
Les partisans d’Etienne Tshisekedi, qui s’étaient déjà massés sur la route de l’aéroport pour accueillir leur leader qui revenait de province, se lancèrent dans des affrontements à coups de pierre avec les forces de l’ordre, essentiellement dans les communes de N’djili et Matete, au point qu’on avait recensé 4 morts (dont une petite fille, atteinte par des balles), plusieurs blessés et des véhicules endommagés.
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