Ca se passait chaque 17 novembre, comme aujourd’hui…

Le 17 novembre : fête des Forces Armées Zaïroises (FAZ)
Le 17 novembre était considéré comme la date anniversaire de la constitution de l’armée nationale congolaise et, depuis l’année 1961 jusqu’à la chute de Mobutu en mai 1997, cette journée était fêtée avec faste – c’était même un jour férié.
Les Forces Armées Zaïroises (FAZ) ont marqué leur histoire du temps du Marechal Mobutu. Elles ont participé avec brio à plusieurs batailles au Soudan, au Tchad, au Rwanda… faisant d’elles l’une des meilleures armées des années 1980 en Afrique. Elles avaient leur Etat-Major Général à Kinshasa et comprenaient la Force Terrestre, la Force Aérienne et la Force Navale ainsi que la Gendarmerie Nationale (avec rôle de police territoriale et mobile), un Corps logistique et des services et organismes communs et d’appui. Les unités qui les composaient étaient les suivantes :
(a) La Gendarmerie Nationale : calquée sur le modèle belge, elle comprenait 25.000 à 30.000 hommes. C’est elle qui avait remplacé, en 1972, l’ancienne Police Nationale dissoute par Mobutu.
(b) La Garde Civile (GACI) : elle a été mise sur pied en 1984 avec pour mission essentielle l’anti-terrorisme et la protection des frontières nationales. Elle était une force de police paramilitaire, forte de 10.000 hommes bien équipés, entraînés et entretenus. Elle possédait en son sein deux unités d’élites particulièrement spécialisées dans les répressions de manifestants : les Forces d’Interventions Rapides (FIR) et les Forces d’Interventions Spéciales (FIS).
(c) La Division Spéciale Présidentielle (DSP) : elle était créditée de 15.000 hommes et parfois considérée comme une armée dans l’armée car bras droit fidèle au Maréchal Mobutu. Ses éléments étaient formés par des instructeurs israéliens.
(d) La Division Kamanyola : forte de 12.000 hommes (soit 3 brigades), elle était considérée par Mobutu comme la meilleure unité de l’armée zaïroise tant sur le plan de la formation que sur le plan du matériel mis à sa disposition. Elle était affectée/basée en permanence au Shaba/Katanga (très probablement pour préserver les gisements miniers zaïrois, garantie de pouvoir du feu Maréchal Mobutu) mais avait aussi des éléments à Kinshasa, répartis sur 2 camps : une moitié dans le domaine présidentiel de Kibomango, et l’autre moitié au camp Tshatshi.
(e) La 31e Brigade Parachutiste : avec ses 3 bataillons de parachutistes (et un bataillon de soutien), cette brigade aéroportée disposait d’un des meilleurs taux de disponibilité de la Force Terrestre. Ses éléments, formés par les français, étaient stationnée à l’aéroport de N’Djili au Centre d’Entraînement des Troupes Aéroportées (CETA).
(f) La 41e Brigade Commando : elle comptait trois bataillons spécialisés dans la contre-insurrection et opérait uniquement à l’Est du pays. Elle était stationnée à Kisangani. Ses unités avaient été formées par des instructeurs chinois.
(g) La 1ère Brigade Blindée : idem à la précédente, elle a bénéficié de la coopération militaire et de l’instruction chinoise. Elle disposait principalement des milliers de chars chinois Type-62 équipés d’un canon de 85 mm et d’un poids de 21 tonnes. Elle était casernée à Mbanza-Ngungu (à 120 kilomètres au sud-ouest de Kinshasa dans le Bas-Congo).
(h) La 21e Brigade d’Infanterie “Léopard” : très peu d’informations filtraient sur cette unité d’élite dont les éléments étaient appelés “Hiboux”.

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