Ce jour-là, les autorités congolaises annonçaient le retrait du dernier soldat des troupes “alliées” du territoire de la RD Congo, troupes qui étaient présentes en RD Congo depuis le 19 août 1998. Au déclenchement de la “deuxième guerre de libération”, Laurent-Désiré Kabila avait fait recours à ses pairs de la Southern African Development Community (SADC) et très vite, les armées angolaises, namibiennes et zimbabwéennes s’étaient déployées en RD Congo, officiellement dans le cadre du “traité de défense mutuelle contre une agression extérieure” (qui lie les membres de la SADC). Ce conflit avait alors pris des dimensions régionales car à l’est du pays, les armées du Rwanda, du Burundi et de l’Ougande appuyaient déjà les rebelles du RCD.
Dans leur additif au rapport d’avril 2001 du Groupe d’experts de l’ONU présenté par Koffi Anan en novembre 2001 au Conseil de Sécurité, les experts de l’ONU estimaient que “la guerre qui sévit en RDC depuis août 1998 a attiré des pilleurs de tout acabit qui se livrent à cœur joie au pillage des ressources naturelles et minérales de la RDC. Et tout le monde y passe. Du gouvernement de Kinshasa à ses alliés en passant par les agresseurs rwandais, burundais et ougandais”. Dans ce rapport, les mêmes experts révélaient que Laurent-Désiré Kabila et Robert Mugabe avaient signé un contrat d’une valeur de 200 millions d’USD, concernant des entreprises détenues par Mugabe qui avaient obtenu d’exploiter de vastes carrés miniers. En plus, les experts de l’ONU avaient fait savoir que Mugabe “a été envoyé par le président Nelson Mandela comme ambassadeur des intérêts de d’Afrique du Sud”, une phrase “incendiaire” qui avait suscité des réactions vives de l’Afrique du Sud.
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