SOUVENIR… SOUVENIR…
Et c’était un 1er octobre, comme aujourd’hui…
Le 1er octobre 1990, attaque historique du Front Patriotique Rwandais (FPR), en provenance de l’Ouganda.
Ce jour-là, alors que les Présidents Yoweri Museveni et Juvénal Habyarimana se sont rendus à New York pour assister à une conférence organisée par l’UNICEF sur les problèmes de l’enfance dans les pays du tiers-monde, une centaine d’hommes armés (dont les membres s’étaient surnommés eux-mêmes les “Inkotanyi” ou ceux qui vont jusqu’au bout) en provenance de l’Ouganda attaquent le poste de Kagitumba (sur la frontière nord-est rwando-ougandaise). Ces premières troupes, vite renforcées par de nombreux réfugiés rwandais, bien que ne disposant ni d’artillerie lourde ni de véhicules blindés, montrent par leurs premiers succès qu’elles sont bien armées et organisées.
L’effet de surprise aidant, elles parviennent assez facilement jusqu’à Gabiro (à 90 kilomètres de Kigali). Mais les autorités rwandaises se ressaisissent et, dès le 3 octobre après-midi, font intervenir des hélicoptères Gazelle armés qui détruisent les véhicules et camions d’un convoi logistique des éléments du FPR au sud de Kagitumba. Et à compter du 5 octobre, le front se stabilise. A l’évidence, manquant de munitions et de carburants, ces troupes n’étaient pas préparées à une guerre conventionnelle de longue durée et avaient parié sur une victoire rapide, comptant, à tort, sur un soutien massif de la population. C’est au cours de cette bataille que mourra le chef du FPR, le Général Fred Rwigyema (le deuxième jour de l’offensive), suivie par celle de deux de ses principaux lieutenants. Les contre-attaques meurtrières menées par l’armée rwandaise contraignirent le FPR à se réfugier dans le parc national de l’Akagera, puis dans la zone des Virunga, la zone des volcans, où ils ne pouvaient que très difficilement être poursuivis, et à partir de laquelle ils menèrent des actions de guérilla pour contrôler une partie du territoire rwandais.
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