CE JOUR-LA… 21 août, comme aujourd’hui…
Le 21 août 1997, déclenchement du “dossier Mobutu”.
Ce jour-là, soit 3 mois après l’arrivée de Laurent Désiré Kabila aux affaires, Monsieur Bizima Karaha (alors le tout nouveau ministre des Affaires étrangères de la RD Congo), introduit une plainte auprès des autorités judiciaires belges (qu’on appellera par la suite “dossier Mobutu”) contre un certain nombre d’anciens dignitaires de la deuxième république. La justice congolaise, dans la plainte introduite par Bizima Karaha auprès de son homologue belge et, par la suite, auprès de la justice belge, les accusait “de vol, abus de confiance, détournement des deniers publics, recel et corruption”. La plainte du nouveau gouvernement congolais portait essentiellement sur un détournement d’un montant de 100 millions de dollars, don du Fonds koweïtien fait au Peuple zaïrois après le rôle de son gouvernement au Conseil de sécurité des Nations Unies dans la première guerre du Golfe. Cette somme, comme d’autres dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures routières, partit alimenter des comptes personnels d’anciens dignitaires dans des banques étrangères. Le plus visé était Léon Kengo wa Dondo, celui qui a été par trois fois Premier ministre de Mobutu, mais aussi Procureur général de la République et président du Conseil judiciaire. Était aussi visé, Patrice Djamboleka L’Oma Okitongono (cousin de l’ancien Premier ministre Kengo et ancien Gouverneur de la Banque du Zaïre).
Quelques semaines après, la justice belge avait bloqué les comptes dans les banques belges de quatre-vingt-trois dignitaires de l’ancien régime, dont Mobutu ainsi que ceux de leurs épouses et de leurs enfants. Nombre d’eux avaient réussi à gagner l’étranger à la chute du régime où ils menaient un grand train de vie grâce à l’argent détourné et enfoui dans des comptes en Belgique, en Suisse et dans des paradis fiscaux. Mais à la suite d’un manque de preuves pour certains, la justice belge fit la main levée sur soixante comptes le 30 septembre 1998, soit une année après. Une commission rogatoire dépêchée par les autorités judiciaires belges à Kinshasa n’avait pas pu “amener d’éléments de nature à confirmer les accusations” du gouvernement congolais et les personnes concernées ne pouvaient “faire difficilement l’objet de poursuites en Belgique”.
Laisser un commentaire