Le 19 août 2005, le Congrès (l’Assemblée nationale et le Sénat issus des législatives) élit à la présidence de la République du Burundi Pierre

IL Y A EXACTEMENT 12 ANS… Pierre Nkurunziza était élu Président de la République du Burundi.

Le 19 août 2005, le Congrès (l’Assemblée nationale et le Sénat issus des législatives) élit à la présidence de la République du Burundi Pierre Nkurunziza, ancien chef de la principale rébellion hutu et seul candidat en lice. 162 députés votent pour Nkurunziza et seuls 9 votent contre. Et c’était l’achèvement du processus de paix engagé par l’accord d’Arusha signé en août 2000 au terme de 12 années de conflit entre Tutsi et Hutu. C’est cette première élection par le Congrès (et non au suffrage universel) qui a été à la base de la crise burundaise en 2015 : ses opposants estimant qu’il a déjà brigué les 2 mandats légaux que lui autorise la Constitution, et son parti (CNDD-FDD) faisant savoir que sa première élection par le Congrès ne devrait pas être considérée comme une “élection au suffrage universel” comme le veut la Constitution.

Pierre Nkurunziza est né le 18 décembre 1964 à Buye, dans la province de Ngozi (au nord du Burundi). A la sortie du lycée, il se lance alors dans des études de sport à l’Université du Burundi, avant d’en devenir professeur en 1991. A cause des massacres interethniques de 1995 durant lesquels son frère est tué, il est poussé à rejoindre la rébellion armée du Front pour la Défense de la Démocratie (FDD). En novembre 1995, il est gravement blessé à la jambe par un obus. Ses compagnons le laissent pratiquement pour mort, et il survit pendant 4 mois dans des marécages. C’est à ce moment-là qu’il donne sa vie à Jésus et reçoit une prophétie, à en croire son témoignage, qu’il sera Président du Burundi. Progressivement, il gravit tous les échelons de la rébellion, jusqu’à être désigné, en octobre 2001, patron des FDD. Puis, lorsque les FDD signent la paix avec le gouvernement en 2003, Pierre Nkurunziza devient ministre d’Etat chargé de la Bonne gouvernance et de l’Inspection générale de l’Etat, et à ce titre troisième personnage de l’exécutif. C’est de là qu’il sera élu Président de la République par le Congrès.