Le 17 août 1992, Mobutu nomme Ngunza Karl-I-Bond ministre d’Etat chargé des missions personnelles du chef de l’Etat.

CE JOUR-LA… 17 août, comme aujourd’hui…

Le 17 août 1992, Mobutu nomme Ngunza Karl-I-Bond comme ministre d’Etat chargé des missions personnelles du chef de l’Etat.
Tout était parti de la longue nuit électorale du 14 au 15 août lorsqu’Etienne Tshisekedi avait été élu Premier ministre par la Conférence Nationale Souveraine. Mobutu lui avait alors envoyé un message de félicitation et lui promettait une sincère collaboration. Mais jusqu’au 17 août, Mobutu n’avait toujours pas signé l’ordonnance de nomination de Tshisekedi. L’opinion était alors devenue perplexe et commençait à se poser plusieurs questions.
Et ce 17 août, Mobutu créa la surprise en nommant plutôt Nguza Karl-I-Bond ministre d’Etat chargé des missions personnelles du chef de l’Etat. Et c’est seulement le 19 août, soit 48 heures après, qu’il signa, depuis Gbadolite, l’ordonnance n°92/085 portant nomination du Premier ministre Etienne Tshisekedi. Le décor était ainsi planté pour une conflictualité agressive au sommet du gouvernement. Dès le lendemain lorsque Etienne Tshisekedi lança les consultations pour former son gouvernement, recevant lui-même les représentants des différentes plates-formes au Palais du Peuple, Nguza Karl-I-Bond se mit à faire de même au siège national de l’UFERI à la Gombe. Il parvint à ranger derrière lui la mouvance présidentielle, l’Union sacrée radicale de Kibassa-Maliba et son aile libérale du professeur Sekimonyo, le Front uni de l’opposition du professeur Kakez, le Collectif progressiste de Lambert Mende, le Cartel de 40 de Kitenge Yezu, l’UFONAL d’Antoine Gizenga, le Groupe du consensus acquis au changement d’Eugène Diomi Ndongala et l’AFICI de Joseph Nsinga Udjuu. A l’issue des consultations, Nguza fit savoir que son parti ne participerait pas au gouvernement de Tshisekedi. Il fut suivi par plusieurs autres partis qui finirent par écrire aussi à Tshisekedi pour l’informer de leur décision de renoncer à participer à son gouvernement.

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