Le 24 août 1998, des militaires rwandais tuent sans relâche des populations civiles à Kasika, dans le Sud-Kivu.

Ce jour-là, soit 3 semaines après le déclenchement de la rébellion du RCD (soutenue par le Rwanda), plus de 1.100 personnes (sur une population de 12.000 habitants) sont massacrées à Kasika, dans la chefferie de Lwindi, en territoire de Mwenga (au Sud-Kivu).

Ces tueries avaient été orchestrées par l’armée rwandaise qui venait de subir, quelques jours auparavant, une défaite cuisante de la part des combattants “Maï-Maï”. Pour se venger, l’armée rwandaise y avait envoyé des renforts qui avaient choisis le lundi 24 août 1998 (jour du marché qui regroupe à Kilungutwe généralement plus de trois mille personnes provenant aussi bien de Kasika que des localités environnantes) pour commettre ce drame.

Soudain, la population civile s’était retrouvée encerclée par ces soldats qui entrèrent dans les habitations, maison par maison, égorgeant hommes, femmes et enfants sans pitié. Ils saccagèrent et brûlèrent des villages entiers sur un trajet de 60 Km, depuis Kilungutwe jusqu’a Kasika. Des personnes avaient été enterrées vivantes, la majorité des victimes étant des femmes et des enfants.

Parmi les victimes, le chef coutumier de la collectivité, Mwami François Mubeza (qui sera ligoté et assassiné à l’aide d’une machette, son cœur extrait, la tête coupée, son épouse enceinte (elle aussi éventrée et le fœtus extrait de son sein puis découpé en morceau), l’Abbé économe de la Paroisse de Kasika (Stanislas Wabulakombe) et des religieuses, tuées dans l’église.

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