Le 8 octobre 1997, l’Observatoire International Human Rights Watch (HRW) et la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH) affirment détenir “la preuve matérielle” des massacres perpétrés par les forces de Laurent-Désiré Kabila (AFDL) dans les camps des réfugiés Hutus à l’Est de la RD Congo (Zaïre). 

Quelques jours auparavant, la Commissaire européen chargée de l’action humanitaire (Ema Bonino) accusait déjà LD Kabila d’avoir transformé l’Est du Zaïre en un “véritable abattoir”. Le HCR, à son niveau, avait constaté la disparition de 85.000 réfugiés rwandais dans la partie sud de Kisangani.
Après avoir réfuté ces allégations pendant plusieurs mois pour protéger ses alliés [rwandais], Laurent-Désiré Kabila finira par se rétracter au déclenchement de la rébellion du RCD en août 1998 (appuyée aussi par le Rwanda). Il déclarera au journal belge Le Soir “Les victimes se comptaient par milliers. Jamais nous n’aurions imaginé que ces gens puissent être si cruels, si sanguinaires. C’était révoltant. La population locale [congolaise] était indignée des massacres. Nos compatriotes étaient bouleversés parce qu’on leur demandait même d’aider les militaires, de mettre les corps dans des sacs, de les jeter dans les charniers. Ils devaient promettre de ne pas révéler où on les avait enterrés… Ce n’est pas nous qui avons autorisé ces massacres, nous n’étions même pas informés”.

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