Le 3 août 2015, Pierre-Claver Mbonimpa, le défenseur renommé des droits de l’Homme au Burundi, est blessé par balle.

Pierre-Claver Mbonimpa était le président de l’Association pour la protection des prisonniers et des droits humains (Aprodh), et membre du collectif qui avait organisé les manifestations contre le “3ème mandat” du Président Pierre Nkurunziza. L’attaque avait eu lieu vers 17h30 alors qu’il venait de quitter son bureau. En arrivant dans le quartier de Kinama, un moto-taxi (motard) s’était approché de sa voiture et avait tiré au moins quatre balles qui l’avaient atteint à la joue et au cou. Il avait perdu beaucoup de sang mais il fut vite acheminé en soins intensifs à l’hôpital.
Dès le lendemain de son hospitalisation, des représentants des missions diplomatiques accréditées à Bujumbura s’étaient succédé à son chevet : l’ambassadrice des Etats-Unis au Burundi, le premier conseiller de l’ambassade de France et un représentant de la coopération suisse. La Belgique s’était alors proposée de l’accueillir sur son sol pour des soins appropriés. Une autorisation de voyager lui fut délivrée par le Procureur général de la République, malgré une procédure ouverte contre lui depuis 2014 pour atteinte à la sûreté de l’Etat (poursuivi en justice pour avoir affirmé que des Imbonerakure – les membres de la Ligue de jeunesse du parti au pouvoir CNDD-FDD – recevaient une formation paramilitaire dans l’est de la RD Congo). Il avait alors quitté le Burundi le 10 août, à bord d’un régulier de la SN Brussells. Il est resté à vivre, depuis lors, en Belgique.

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