Ce jour-là, des militaires déserteurs se réclamant du haut commandement militaire de l’Armée nationale congolaise (ANC) créent un nouveau courant politico-militaire dénommé Mouvement du 23 mars (M23). L’annonce de la création de ce mouvement avait été faite par le lieutenant-colonel Kazarama Vianney à travers un communiqué de presse. Le communiqué précisait aussi que le M23 était coordonné par le Colonel Makenga Sultani, ex-commandant adjoint des opérations Amani Leo au Sud-Kivu qui avait fait défection des rangs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Le but de ce mouvement, selon le communiqué de Kazarama, était de redynamiser l’accord de paix signé en 2009 entre le gouvernement congolais et le CNDP.
Trois mois après sa création (août 2012), le Congrès du M23 s’était réuni et avait nommé le pasteur Jean-Marie Runiga Lugerero comme président du mouvement et le colonel Sultani Makenga comme commandant de l’Armée Nationale Congolaise (la branche armée du M23). Il fut aussi élevé au grade général de brigade. Mais en mars 2013, des désaccords et des combats avaient éclaté au sein du M23 entre les partisans de Sultani Makenga et ceux de Jean-Marie Runiga, après que celui-ci soit remplacé à la tête de la branche politique du M23 par Bertrand Bisimwa (ancien porte-parole du M23). En novembre de la même année, le M23 parvint à occuper la ville de Goma avant de se retirer une semaine après.
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