Elle est née le 24 février 1982 dans les Hauts-de-Seine et reste le premier enfant conçu hors du corps de sa mère, grâce aux travaux des professeurs Jacques Testart, René Frydman et Émile Papiernik. On l’appela Amandine (qui vient du latin “amandus” et qui signifie “celle qui doit être aimée”). A sa naissance, elle pèse 3,420 kilos, mesure 51 centimètres : une naissance très banale, mais une conception qui l’est moins.
Amandine est la première personne à avoir bénéficié de la fécondation in vitro (FIV). La technique de la fécondation in vitro a été inventée en 1959 et n’avait été appliquée jusque-là qu’aux lapins. Cette technique consiste à introduire des spermatides (premier état de la cellule qui va devenir un spermatozoïde) au lieu des spermatozoïdes dans les ovules.
La fécondation in vitro permet de résoudre des problèmes de stérilité masculine, mais aussi elle est à la base des manipulations génétiques qui permettent aux scientifiques de fabriquer des êtres dont on a sélectionné telle ou telle caractéristique. A ce jour, 500.000 enfants sont nés par fécondation in vitro mais le pourcentage de réussite reste très faible malgré les améliorations techniques : sur 100 tentatives, seulement 15 aboutissent.
En juin 2013, Amandine donna à son tour naissance d’une petite fille [une naissance qui s’était déroulée de manière “naturelle”] pour démontrer que “les personnes nées par FIV n’ont pas plus de problèmes d’infertilité que les autres”.
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