Le 22 janvier 2009, Laurent Nkunda est “arrêté” au Rwanda.

Ce jour-là, soit trois jours après l’entrée de plusieurs milliers de soldats rwandais dans l’est de la RD Congo pour y participer à une opération conjointe avec les forces armées congolaises contre les rebelles hutus rwandais (Opération “Umoja Wetu”), le chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) est “arrêté” en territoire rwandais vers 22h30.
La version officielle fournie par l’armée rwandaise était que Laurent Nkunda avait fui la veille son fief de Bunagana, après avoir opposé une brève résistance. Il s’était par la suite rendu en territoire rwandais où il avait été “arrêté” puis placé en résidence surveillée à Gisenyi. Les observateurs avisés avaient toutefois estimé que cette arrestation était probablement l’aboutissement d’un accord secret entre Kinshasa et Kigali, une sorte de contrepartie de Kigali à l’engagement de Kinshasa à désarmer les rebelles rwandais (FDLR). Au lendemain de son arrestation, le gouvernement de la RD Congo n’avait pas caché sa satisfaction et avait demandé son extradition dans la perspective d’être présenté devant un juge congolais. Aujourd’hui, soit neuf ans jour pour jour, Laurent Nkunda n’a toujours pas été extradé en RD Congo, en dépit de l’insistance des autorités congolaises.
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