Le 23 septembre 1991, début des scènes de pillage à Kinshasa. 

CE JOUR-LA… 23 septembre, comme aujourd’hui…

Le 23 septembre 1991, début des scènes de pillage à Kinshasa.
Entre avril 1990 et septembre 1991, le Zaïre a été secoué par des convulsions diverses : instabilité gouvernementales (nominations successives des Premiers ministres Lunda, Mulumba, Tshisekedi, Nguza Karl-I-Bond), massacres des étudiants, marches de protestation et grèves ouvrières à répétition, empoignades entre le pouvoir et l’opposition pour la tenue ou non d’une conférence nationale, etc. C’est dans ce contexte difficile qu’interviendront, à la surprise générale, les pillages qui ont saccagé la ville de Kinshasa les 23 et 24 septembre 1991. Pour beaucoup d’observateurs, ces pillages marquent la véritable début de la décadence du régime Mobutu.
Ce 23 septembre, des soldats zaïrois impayés se mutinent et se mettent à piller la capitale Kinshasa. La mise à sac de la ville commence à l’aéroport international de N’djili où les militaires du Centre d’Entraînement des Troupes Aéroportées (CETA) protestent contre l’insuffisance de leur paie. Ils font alors irruption dans les entrepôts de la douane, cambriolant leur contenu et les incendiant par la suite. Cette insurrection se propage vite et atteint les autres unités de la Force Armée Zaïroise (FAZ), notamment celles du Camp Kokolo. Dans leur marche vers le centre-ville où ils devaient se livrer au pillage, les militaires sont rejoints par des citoyens de toutes les catégories sociales. Très vite, c’est plusieurs villes du Zaïre qui suivent et sont véritablement dévastées. La Belgique et la France décidèrent d’envoyer, le 25 septembre, 1.700 para-commando en vue d’évacuer leurs ressortissants qui vivaient au Zaïre. C’est au cours de cette période que le Zaïre se vide de sa plus grande communauté européenne qui y vivait encore. En réaction à ces émeutes, Mobutu s’empressa, très vite, de convoquer la réunion dite de “concertation” qui avait réuni des représentants du pouvoir et ceux de la coalition des partis d’opposition en marge de laquelle, le 29 septembre 1991, Etienne Tshisekedi (leader de l’UDPS) fut désigné Premier ministre. Et le 14 octobre 1991, il forma un gouvernement dit “gouvernement de crise”.

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